Photo : ©Renaud Araud
Le groupe scolaire Léon Jouhaux, datant du début du XXème siècle, fait partie des édifices qui sur le plan stylistique, peuvent être considérés comme des réalisations remarquables qui méritent à ce titre d’être protégées et à laquelle s’ajoute une dimension mémorielle indéniable. Le quartier étant en pleine mutation, l’environnement des habitants constitue un repère historique majeur ainsi qu’un objet d’appropriation.
La dimension mémorielle est donc un point d’ancrage contribuant à l’acceptation du projet contemporain.
Nous avons instauré un subtil dialogue entre l’existant et l’extension/surélévation. Notamment par une mise à distance de l’existant, par l’utilisation de joints creux et par une réécriture du matériau dominant, à savoir la pierre. L’extension est traitée comme un monolithe, subtilement sculpté, en lévitation sur le rez-de chaussée existant, majoritairement laissé en état. Entièrement revêtue d’une parement imitation pierre, l’aspect de l’extension se veut beaucoup plus lisse et moins tramé que l’existant. Un travail sur les épaisseurs de façades est également réalisé avec une peau extérieure extrêmement lisse, rythmée d’ouvertures dont la majorité se veut en retrait. A l’exception de celles de la salle de sport, qui est positionnées au nu extérieur afin de souligner un équipement spécifique du groupe scolaire.
En façade Nord, l’extension est également mise à distance de l’existant par le biais d’une faille sur deux niveaux, stratégiquement positionnée au droit de l’horloge et du médaillon afin de mettre en valeur ces vestiges remarquables de l’espace intérieur mais également de l’espace public.
Photo : ©RenaudAraud